Protoxyde d’azote, ou « proto »

Le proto, ou protoxyde d’azote, est un gaz que l’on trouve initialement compressé dans des cartouches pour des siphons à chantilly ou dans certaines bombonnes trouvables en épicerie. Depuis plusieurs années, ce gaz est également utilisé dans un but récréatif, notamment par les jeunes. 

Depuis 2021, il est interdit

  • de vendre ou d’offrir du protoxyde d’azote aux mineurs,
  • d’inciter un mineur à détourner un produit courant dans le but d’en obtenir des effets psychotropes,
  • d’en vendre ou d’en offrir, y compris aux personnes majeures, dans les débits de boissons et les débits de tabac
  • de vendre et de distribuer tout produit spécifiquement destiné à faciliter l’extraction de protoxyde d’azote, tels que les « crakers » et les ballons

Quels sont les effets du protoxyde d’azote ?

Parmi les effets les plus courants, on retrouve :

  • une euphorie comparable à l’ivresse (fou rire incontrôlable),
  • des distorsions visuelles et auditives,
  • une sensation de dissociation, un état de « flottement »,
  • une désinhibition

Quels sont les risques et effets secondaires ?

La consommation de gaz hilarant présente deux types de risques :

  • des risques immédiats : asphyxie par manque d’oxygène, perte de connaissance, brûlure par le froid du gaz expulsé, désorientation, vertiges, chutes
  • des risques à long terme : en cas de consommations répétées et à intervalles rapprochés et / ou à fortes doses, de sévères troubles neurologiques  (perte de mémoire), hématologiques (baisse de la tension artérielle), érectiles (trouble de l’érection), psychiatriques ou cardiaques peuvent survenir

La consommation associée à d’autres produits (alcool, drogues) majore ces risques.

Elle peut aussi provoquer les effets secondaires suivants à court terme :

  • nausées et vomissements
  • maux de tête
  • crampes abdominales
  • diarrhées
  • somnolence et légère baisse de la vigilance dans les 30 minutes qui suivent la prise
  • vertiges
  • acouphènes (perceptions de bourdonnements en l’absence de bruit extérieur)

Si j’en consomme, à quoi dois-je faire attention ?

Si vous en consommez malgré les risques, faites attention à plusieurs choses :

  • Eviter de consommer debout, car la perte d’équilibre peut faire chuter.
  • Respirer de l’air entre les inhalations de gaz pour éviter l’asphyxie.
  • Ne jamais inhaler en sortie de détonateur, de cartouche ou de siphon car c’est un gaz très froid qui peut provoquer des brûlures.
  • Ne pas multiplier les prises malgré l’effet fugace du produit.
  • Ne pas prendre le volant juste après la prise.
  • Le protoxyde d’azote est inflammable, il faut garder les cartouches éloignées de toute flamme.

Peut-on être accroc au gaz hilarant ?

Même si le proto ne possède pas de substance susceptible de produire une dépendance physique, il peut tout de même entraîner une dépendance, comme les jeux d’argent par exemple.

On parle de dépendance lorsqu’on ne peut plus se passer de la consommation du produit, sous peine de souffrances physiques et psychiques.

A l’arrêt de la consommation, ceux qui en respiraient très fréquemment peuvent ressentir de l’anxiété, de l’agitation, des douleurs abdominales et des tremblements, en plus d’un sentiment de manque de l’effet provoqué.

A qui en parler ?

Si vous pensez avoir besoin d’aide, vous pouvez dialoguer avec les professionnels de la plateforme de Drogue Info Services, par téléphone ou par tchat.

Vous pouvez également vous rendre en centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) ou bien à la Maison des Adolescents de votre département.

Besoin d’un conseil

Un professionnel OHS Solutions est à votre écoute. Composer le 03 57 80 09 44.