Le consentement

On dit qu’il y a consentement sexuel quand les deux (ou plus) partenaires sont explicitement d’accord pour qu’il y ait acte sexuel. Un acte sexuel peut être un baiser, une caresse, ou une pénétration par exemple. Si le consentement n’était pas manifesté ou qu’il a été obtenu sous une contrainte quelconque, sous la menace, ou par surprise, alors on parle d’agression sexuelle ou de viol.

C’est quoi un consentement libre et éclairé ?

On dit qu’un consentement est libre et éclairé quand il a été donné par une personne qui sait ce qu’implique une relation sexuelle, qui n’était ni menacée ni contrainte, que ce soit physiquement on mentalement, et qui était en pleine possession de ses moyens.

Ainsi :

  • si une personne est inconsciente ou fortement alcoolisée, elle ne peut pas donner un consentement libre et éclairé
  • si vous faites du chantage à votre partenaire en menaçant de le ou la quitter s’il ne fait pas l’amour avec vous, il ou elle ne donne pas un consentement libre et éclairé
  • si vous menacez ou contraignez physiquement (en vous mettant sur lui ou elle par exemple) quelqu’un pour qu’il ou elle ait une relation sexuelle avec vous, ça n’est pas un consentement libre et éclairé
  • si la personne dort ou est inconsciente, elle ne peut pas donner un consentement libre et éclairé
  • si une personne ne sait pas ce qu’est une relation sexuelle, elle ne peut pas donner un consentement libre et éclairé

Le consentement sexuel des mineurs

Le consentement sexuel est soumis à un cadre légal particulier en ce qui concerne les mineurs.

Tout d’abord, la majorité sexuelle est à 15 ans. C’est à dire qu’on considère qu’à partir de cet âge, une personne mineure est capable de donner un consentement libre et éclairé pour une relation sexuelle avec une personne majeure. Ca ne signifie pas qu’on n’a pas le droit de faire l’amour en dessous de 15 ans, simplement qu’il y a des règles plus strictes :

  • En dessous de 13 ans, on considère que la personne ne peut pas être consentante, quoi qu’il arrive
  • De 13 à 15 ans, un mineur peut avoir des relations sexuelles, mais avec une personne qui a moins de 5 ans d’écart d’âge avec soi

Le consentement, ça concerne tout le monde

On a souvent en tête des schémas du type « une fille, ça a pas trop envie de sexe » et « un garçon, ça veut toujours du sexe ». Or, la libido n’a rien à voir avec le genre. Donc, si votre partenaire est un garçon, assurez-vous qu’il est d’accord pour un rapport sexuel, car lui aussi peut ne pas avoir de sexe ou d’être touché.

Comment savoir si mon/ma partenaire est consentent(e) ?

Si vous devez « convaincre » votre partenaire pour un rapport, en argumentant, en lui faisant du chantage, en vous énervant, ou si vous lui « forcez la main » alors considérez qu’il ou elle n’est pas consentant(e).

Pour vous assurez de son consentement, vous pouvez lui dire  » J’ai envie de… » et attendre sa réponse, lui demander « tu as envie que je te fasse …? ». D’une manière générale, soyez attentif à ses réactions et son attitude. On sent facilement lorsqu’une personne est mal à l’aise si on est attentif à elle et, à ce moment là, il est important d’en parler pour savoir ce qui la gêne.

Il est faut également garder en tête que l’excitation sexuelle ne vaut pas pour un consentement. En clair, ce n’est pas parce que la personne a une érection ou est excitée, qu’elle est consentante pour un rapport. Dans le même ordre d’idées, une tenue vestimentaire dite « sexy » ne signifie pas un consentement sexuel, et rentrer avec quelqu’un après une soirée ne signifie pas forcément qu’il ou elle consent(e) à un rapport sexuel.

Attention : le consentement, ça ne se donne pas une fois pour toutes. Si une personne est d’accord pour une relation sexuelle, elle n’a pas pour autant donné son accord pour les fois suivantes. Aussi, elle peut tout à fait dire oui à certaines pratiques et non à d’autres, et elle peut même changer d’avis en cours de route et ne plus être d’accord alors qu’elle l’était au départ.

Plus d’informations

La métaphore de la tasse thé pour expliquer le consentement sexuel : Vidéo « Thé et consentement »

Où aller pour en parler ?

Si vous souhaitez parler de ces questions avec un professionnel, si vous avez été victime de violences sexuelles ou si vous pensez vivre une relations abusive, vous pouvez vous rendre en CEPF ou à la Maison des Adolescents de votre départements, où vous trouverez des professionnels qui vous écouteront et vous guideront dans vos démarches si c’est nécessaire.

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Un professionnel OHS Solutions est à votre écoute. Composer le 03 57 80 09 44.